Les entreprises menacées par le travail indépendant

Face au développement considérable des télétravailleurs, notamment dans l’économie collaborative et des autoentrepreneurs, les sociétés se confrontent à d’éventuels risques de poursuites de travailleurs indépendants sollicitant le statut de salarié.

Comme l’exemple d’Arthur qui est à la tête d’une entreprise constitué d’une équipe de plus de 150 salariés spécialisée dans les contenus digitaux. Avec la nature de son activité, ce dirigeant est amené à collaborer avec différents indépendants comme des développeurs ou encore des graphistes.

Pour ce dernier, ces télétravailleurs représentent un avantage majeur lui permettant de gagner en réactivité et en agilité. D’autre part, il y a quelques mois encore, il accueillait ces professionnels de la meilleure façon en leur allouant un bureau, en leur donnant une adresse email professionnelle… Un système efficace que l’entrepreneur regrette aujourd’hui.

Quel risque face à l’essor des autoentrepreneurs ?

Notons que la requalification des freelances en contrat de travail a déjà existé depuis des années, la progression du nombre d’autoentrepreneurs, depuis la mise en place du régime en 2009, l’aurait toutefois renforcé. Sur un ensemble de plus de 2,4 millions de travailleurs non salariés, l’Urssaf a constaté que plus d’un million d’entre eux étaient des autoentrepreneurs.

L’évolution des sites de l’économie collaborative aurait néanmoins favorisé cette tendance. Une situation qui pousse les grandes plateformes à investir pour arrêter ce type de pratiques.

Une procédure de requalification à clarifier

Sachez que certaines entreprises demandent la suppression de cette pratique. Une décision qui pourrait sûrement bouleverser le bon fonctionnement du dispositif. De manière concrète, il faudra passer par l’adoption du modèle espagnol de freelance ou une véritable convergence des politiques sociales qui garantit une certaine limite de protection de droits sociaux.

Des problématiques qui concernent même les politiciens. D’ailleurs, François Fillon a déjà présenté son programme pour libéraliser le travail en freelance. Parmi ces propositions, on note la création d’un statut « prestataire indépendant ».