La France est le deuxième pays le plus peuplé de l’UE. Depuis 2000, le marché du travail français a subi de profonds changements résultant de tendances marquantes, dont certaines ont été catalysées par la grande récession.
Les plus intéressants d’entre eux ont été l’amélioration massive de l’éducation de la main-d’œuvre (en particulier des femmes), la résilience de l’emploi pendant la grande récession (malgré une reprise très tardive) et l’émergence spectaculaire d’emplois à très court terme. Les contrats et les entrepreneurs indépendants à faible revenu, qui, ensemble, ont alimenté l’inégalité des revenus.
Un changement énorme
Selon les mesures du chômage et de l’inégalité, le marché du travail français semble être revenu à l’état où il se trouvait au tournant du siècle. Cependant, cette vue simpliste cache un changement massif. Le niveau d’instruction de la main-d’œuvre s’est considérablement amélioré, les réformes des retraites ont stimulé la participation des travailleurs âgés et le taux d’emploi a augmenté malgré la récession de 2009.
Ci-dessous une vidéo relatant ces faits :
Les femmes ont également réduit l’écart entre hommes et femmes en termes de chômage, bien que les hommes bénéficient toujours de salaires plus élevés. Pour ce qui est de l’avenir, les décideurs doivent décider comment lutter contre les inégalités persistantes, le chômage de longue durée et les modifications structurelles du travail à faible revenu.
Divisions spatiales et d’âge
De nombreux territoires portent des traces laissées par la Grande Récession, qui a accéléré la contraction du secteur manufacturier, et par la restructuration des services publics associée à une réduction de l’investissement public. Dans le même temps, les travailleurs de ces zones rencontrent de plus grands obstacles à la mobilité.
En particulier, les zones dans lesquelles les opportunités d’emploi sont concentrées se caractérisent par une pénurie dramatique de logements disponibles en raison de la rareté d’immeubles abordables et des prix élevés (qui n’ont que légèrement diminué en 2009, puis rapidement récupéré). À Paris, par exemple, au début de 2017, les prix des logements avaient grimpé de 30 % par rapport à leur niveau d’avant la récession et de 310 % par rapport à leur valeur du début du siècle.